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 De gauche à droite : Nicolas Péjout, Thierry Koscielniak, Emmanuelle Dubrana-Léty, Alain Goudey, Pascal Romon, Florence Kohler
 Des pistes pour aller
vers des «smart campus»
Quels campus inventer demain et quels liens avec la technologie? La problématique, dis- cutée lors du séminaire imaginé par Microsoft France, prend une résonnance particulière avec la pandémie intervenue depuis.
Pour Thierry Koscielniak, direc- teur national du numérique du Cnam : « Qu’allons-nous four- nir comme services à nos
apprenants - dont 40 % utilisent des ressources numériques, en présentiel ou à distance - comme aux entre- prises ? Pour résoudre ce défi, il ne s’agit pas seulement de mettre en place une plate-forme d’e-learning, mais d’installer un système d’interac- tion et de collaboration de plus grande ampleur ».
De son côté, Pascal Romon, VP numé- rique à l’Université Gustave Eiffel ajoute : « J’ai l’impression que dans la communauté universitaire, c’est plu- tôt l’autocensure qui prévaut. Il s’agit d’enseignants-chercheurs pour la plu- part, qui cumulent les casquettes. Face au manque de temps, la solution la plus simple est de refaire à l’iden- tique. Cette inertie est, à mon sens, l’un des principaux obstacles au chan- gement et à la transformation des campus. De fait, l’innovation doit res- ter le nerf de la guerre ».
Un sujet concernant les bâtiments a également été abordé durant ce séminaire. Ainsi, à Neoma Business
School, les objectifs de rénovation du
campus parisien de Neoma Business
School devraient porter celui-ci à
2
6500 m , avec une capacité d’accueil
de 1 500 étudiants. « Nous voulons cet espace fluide et simple, extrêmement modulaire », déclare Alain Goudey. Même préoccupation à Sciences-Po. En août 2021 est prévue la livraison de 14 000 m2. « Pour répondre à la demande de pérennité d’usage, la réponse bâtimentaire doit s’inscrire dans une certaine simplicité, évoque Emmanuelle Dubrana, directrice du projet Campus 2022. L’idée est d’avoir un socle commun d’équipements dans tous les espaces. Nous espérons pouvoir ainsi parvenir à une certaine porosité au niveau des espaces ». Une nécessité illustrée par Florence Kohler, cheffe de projet à la mission expertise-conseil auprès des établis- sements (Dgesip), architecte de for- mation et spécialiste de l’immobilier : « Sur le campus de CentraleSupélec, un tiers des mètres carrés ne sont pas dédiés : cela donne une soupape de mutabilité dans le temps très intéres- sante ».
Associer l’exigence de rester à la pointe
de la modernité, sans sortir de ses budgets, tient parfois de la gageure. « Il n’est pas évident de gérer ces ques- tions de technologies et de calendrier immobilier, pour être moderne et le rester le plus longtemps possible, sans dépenser trop d’argent », conclut Nicolas Péjout, alors DGS de l’Universi- té de Paris Dauphine.
• S’appuyer sur
des réseaux d’expertise ;
• Miser sur l’agile
et sur le modulable ;
• Mutualiser les compétences ;
• Innover en continu ;
• La technologie, comme moyen et non comme fin ;
• Suivre et évaluer en permanence ;
• Savoir pousser les murs ; • Voir plus loin ;
  think education & recherche 2020 • 10
SMART CAMPUS, les huit points clés
 Séminaire







































































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