Page 13 - NEOMAG #09
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 lation intellectuelle
 lus d'un point
LEUR CAPACITÉ
À S’INTÉRESSER
À TOUT EST ASSEZ FOLLE.
MAIE GÉRARDOT
matière à leur réalité. Une fois qu’ils ont le goût de la géogra- phie, tout est plus simple et leur capacité à s’intéresser à tout est assez folle!
Pourquoi choisissent-ils
la prépa ?
M.G. - Ils viennent pour intégrer de grandes écoles, mais surtout pour la stimulation intellectuelle que la CPGE leur apporte.
Ils ne sont pas du tout dans une approche de compétiteurs individualistes comme on l’entend encore trop souvent. Cette image est tellement loin de la réalité ! À peine un bachelier nous rejoint-il que ceux de deuxième année sont déjà en train de lui parler et lui donner des conseils.
N.A. - C’est vrai que cette vision passéiste a peu de choses à voir avec la prépa telle que nous
la vivons. Les enseignants sont dans un esprit d’accompagne- ment et, entre les étudiants, c’est plutôt l’entraide qui règne. Quant à leurs aspirations, il y a
effectivement cette stimulation intellectuelle. Ici, ils apprennent à résoudre des problèmes complexes, acquérir des méthodes de raisonnement qui leur serviront toute leur vie.
M.G. - La prépa signifie se laisser deux ans pour réfléchir et peaufiner son projet. C’est encore plus vrai en filière littéraire, car la CPGE ouvre sur beaucoup de formations différentes et souvent peu connues.
Ont-ils du mal à maintenir leur attention, comme on le dit souvent ?
N.A. - Quand j’étais étudiante, j’entendais déjà ce refrain. De génération en génération les comportements évoluent, bien sûr. La jeunesse actuelle reçoit une quantité énorme d’informa- tions. Nous devons peut-être davantage les aider à les trier, hiérarchiser, sourcer... Mais c’est justement notre travail.
M.G. - Depuis 17 ans que j’enseigne dans le supérieur,
je n’ai pas senti de décrochage de l’attention. Quand ils rejoignent une prépa, on retrouve souvent des soucis d’efficacité dans le travail, la méthodologie.
Pour garder leur attention, les professeurs d’aujourd’hui ont aussi plus de moyens à leur disposition : vidéos, extraits sonores, chansons, bandes dessinées... C’est également
le cas des travaux en petits groupes ou d’une approche par le jeu.
N.A. - Je partage l’idée de varier les supports, car tous les étudiants ne sont pas sensibles aux mêmes outils. Certains seront très réceptifs à l’image, d’autres au texte ou au son.
Un dernier mot ?
M.G. - J’aimerais dire bravo à ceux qui nous ont rejoints cette année. Après une première
et une terminale difficiles, marquées par la crise sanitaire, ils ont choisi de relever ce challenge de la prépa et cela mérite notre admiration !
N.A. - Pas un mot, un conseil : ne pas avoir peur de ne pas réussir. Car selon les statistiques de
la CGE, 95 % des étudiants qui entrent en prépa obtiennent
un diplôme de niveau master.
LLS SONT RAVIS DE DÉCOUVRIR LES SUJETS DANS TOUTE LEUR COMPLEXITÉ.
NATHALIE ALONSO
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u
REGARDS
DE PROF

































































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