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 plus large, qui l’amènera jusqu’à marier son élève à une bonne famille.
Ancien Régime Jeunes gens bien encadrés
À partir du XVIe siècle, les Universitas, maintenant appelées Collèges, se multi- plient. Un siècle plus tard, toutes les villes françaises de plus de 10000habitants en abritent un. Les étudiants ne représentent pourtant qu’une petite fraction de la population. On estime qu’un garçon sur cinq habitant dans une ville les fréquente.
À partir de la création, en 1686, du pensionnat de Saint-Cyr par Madame de Maintenon, une fille (noble) peut accéder à des cours de lecture, grammaire, arithmé- tique ou rudiments de droit.
En 1789, on estime à 50 000 le nombre de collégiens en France (sur 28 M d’habitants). (2)
e
XIX siècle
Jeunesse des Écoles
La notion « d’adolescent »
est, au XIXe siècle, presque synonyme d’étudiant. On parle de Jeunesse des Écoles,
ZOOM SUR
en référence à la création des Grandes Écoles.
Mais tout le monde n’a pas la chance de passer par cette case et deux réalités coexistent : d’un côté, les jeunes déjà au travail à un âge précoce se heurtent à la réalité économique, seulement atténuée par la solidarité familiale. De l’autre, les adolescents, dont les études constituent un système social parallèle, financé par leurs parents et l’État. Ces deux catégories ont peu en commun dans leurs conditions d’exis- tence, comme dans leur vie sociale (âge du mariage, durée de scolarité).
1900 – 1950 Mini-adultes
L’idée d’une spécificité de la jeunesse s’installe si bien que les enfants adolescents deviennent un enjeu politique. On leur réserve des pratiques culturelles distinctes, à commencer par la littérature. Les bouleversements des deux guerres mondiales finissent de faire entrer la politique dans l’enceinte des écoles et universités, qui deviennent lieu
d’échange, de débat, de combat. Ces luttes idéologiques prennent des formes variées, à commen- cer par la publication massive de livres destinés aux jeunes.
1950-2000 Culture jeune
Les baby boomers devenus adolescents constituent une main-d’œuvre mieux formée que les générations précédentes, ainsi qu’un nouveau marché : émissions, modes, magazines et autres objets culturels jouent un rôle de ciment au sein de cette classe d’âge. Les mouvements étudiants de 1968 montrent toute l’influence de cette jeunesse, mais aussi ses fractures. À partir des années 1970-1980, le chômage de masse aggrave le fossé entre diplômés et non-diplômés, lequel n’avait certes jamais disparu.
(1) Pierre Bourdieu, entretien
avec Anne-Marie Métailié, 1978.
(2) Christine Musselin, La longue marche des universités françaises, Puf, 2001.
(3) Mathias Bernard, La “culture jeune” objet d’histoire ? in Siècles
n° 24/2006.
      La Gen Z du XXIe siècle
 Ils sont nés en même temps que Google (créée en septembre 1998) ou un peu après, d’où l’autre nom qui leur est destiné, Digital natives. Ils ont entre 15 et 24 ans.
• La génération Z englobe environ un tiers de la population mondiale (1,8 Md d’individus), un quart en France.
• Pays où ils sont le plus présents : Inde, Chine, Indonésie, Pakistan, États-Unis et Nigeria. • Les moins de 35 ans représentent moins de 2 % des parlementaires dans le monde.
Source : OCDE, 2021
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À LA LOUPE





































































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