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aissent autres »
où l’on déplore une pénurie de compétences, avoir 16 % de femmes ingénieurs informatiques relève même de la catastrophe nationale ! Les stéréotypes interviennent très tôt dans les parcours.
Un métier très masculin n’est pas attractif pour les filles,
et inversement. Certaines professions – médecins, avocats, métiers de la communication – ont tout de même connu une forte féminisation. Et la proportion de femmes chez les cadres a progressé.
Comment l’enseignement supérieur peut-il appréhender les métiers du futur ?
Les formations ont toujours dû s’adapter, identifier les nouvelles compétences
et faire évoluer leurs pro- grammes. Mais c’est aussi au travail qu’on apprend ce dont on a besoin ! Ce qui peut aujourd’hui pécher, à mon sens, est la coïncidence des blocs de formations initiale
et continue. En France, nous avons du mal à trouver la bonne articulation pour valoriser les acquis, rendre
les reconversions plus simples
CÉCILE JOLLY
Cheffe de projet Prospective
des métiers et des qualifications, France Stratégie (service
du Premier ministre)
et les échanges entre travail et formation plus naturels. Mais il y a de vrais progrès.
Est-ce l’avènement de
la formation continue ?
Tout le monde vise cet objectif qui reste soumis à des problèmes d’accessibilité. Par exemple, alors que le travail en indépendant progresse, ceux qui le pratiquent ont droit à la formation mais leur temps d’apprentissage n’est pas indemnisé. D’une manière générale, l’accès à la forma- tion professionnelle est inégal. Ceux qui ont des contrats courts, les moins diplômés
et les travailleurs âgés y ont moins accès alors qu’ils sont très nombreux. Le système de formation continue reproduit les inégalités initiales.
Comment deviner quels sont les métiers qui ont de l’avenir? La prospective n’est pas de la prédiction. On peut s’enthou-
siasmer pour de futurs métiers qui nous paraissent réunir les bons ingrédients... et puis non. Ce qui fait qu’un métier va « prendre » ne se joue pas dans nos têtes, mais dans la vraie vie qui est légèrement plus complexe !
Le vôtre (de métier) est passionnant, non ?
Je vous le concède.
LE NUMÉRIQUE MODIFIE PLUS QUE LES TÂCHES, IL CHANGE L’ORGANISATION DU TRAVAIL,
LA GESTION DU TEMPS
NEOMAG#7

