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« Ils cherchent le bon équilibre entre profit
et éthique, une question très présente»
Comment vos étudiants comprennent-ils l’ESH, cette matière qui réunit économie, sociologie et histoire ?
Un certain nombre d’entre eux ont rejoint notre classe pour cet enseignement attractif. Ils ont donc un a priori positif et une curiosité pour ces sujets. Je les ai questionnés sur leur percep- tion de cet enseignement. Leurs réponses sont très intéressantes. Pour eux, l’ESH permet de comprendre, de confronter différentes réalités (économique, historique), d’appréhender l’avenir et de l’anticiper. Je me réjouis de ces retours, car ils montrent une réelle prise de hauteur. Les étudiants savent donner du sens à ce matériau riche qu’est l’ESH.
Ont-ils une idée précise des métiers qu’ils exerceront ? La moitié environ ne sait pas ce qu’elle fera plus tard, ce
qui n’est pas surprenant et assez régulier d’année en année. Ceux qui ont une idée ne vont pas jusqu’à formaliser un métier, mais parlent plutôt de secteurs : vente, finance, conseil, luxe... Là aussi, ce sont des grands domaines plutôt stables à travers le temps. Avec des différences d’approche, cependant, car beaucoup sont intéressés par la croissance verte et cherchent le bon équilibre entre profit et éthique, une question très présente.
Quel regard portent-ils
sur les questions environnementales ?
Elles font partie de leur réflexion et de leurs attentes à l’égard de leur futur travail. Par rapport aux générations précédentes, ces étudiants ont une écologie très pragmatique et, à mon sens, intelligente.
Dans leur esprit, l’idée de
concilier les deux aspects que sont la performance écono- mique et le respect de l’environnement, est incon- tournable. La rémunération n’arrive pas en tête de leurs préoccupations, quoiqu’ils s’y intéressent quand même. L’innovation les passionne, surtout lorsqu’elle touche à l’écologie et, plus largement, à la vie en société.
PIERRE MARTIN
Professeur d’ESH
au lycée Ampère, Lyon
NEOMAG#7
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REGARDS
DE PROF

