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Les relations avec le territoire et la construction du campus
L’ancrage territorial est un axe que vous avez souhaité pour cette université, afin qu’elle ne soit pas une citadelle. Comment est-ce qu’il va se matérialiser sur un territoire aussi vaste ?
Sylvie Retailleau : Déjà, on ne part pas de rien. Si on prend Paris-Sud, elle repose déjà sur deux pieds : celui autour de Gif-Orsay- Saclay, et la vallée scientifique de la Bièvre avec notre faculté de médecine, de droit éco-gestion, les IUT de Sceaux et de Cachan et pour l’instant la faculté de phar- macie. On le gère depuis des années.
Et le territoire ne fait pas tout. Si je prends la faculté de médecine du Kremlin-Bicêtre qui pendant longtemps pouvait être attirée vers Paris centre, elle est aujourd’hui celle qui porte le plus le projet de Saclay, alors qu’elle n’est pas installée à Saclay. Elle voit l’intérêt pour elle et l’interdisciplinaire, d’être dans une université de ce type, avec
l’AP-HP, elle se sent à la fois porteuse et por- tée par le projet. Et c’est ce qu’il faut créer.
Il faut réussir à dessiner avec des pôles ayant une force administrative et de gouvernance, une liaison territoriale, avec les Yvelines, l’Es- sonne, la vallée scientifique de la Bièvre.
Aujourd’hui, une université est un acteur ter- ritorial et du monde socio-économique, et c’est ce que va représenter l’Université Paris- Saclay. Elle se doit d’être incontournable dans ce qu’elle fait émerger de liens avec les entre- prises, les collectivités, les associations, etc.
Bernard Belloc : On n’a pas eu peur avec les regroupements d’imaginer des universités couvrant des territoires immenses, par exemple pour Midi-Pyrénées de Tarbes à Albi, c’est vaste...
Gilles Trystram : Côté AgroParisTech, l’implantation nationale de l’établissement on le vit tous les jours. Ce n’est pas un territoire, c’est un archipel. On n’essaie pas de dire qu’entre Nancy et Paris, on couvre la totalité du territoire.
Bernard Belloc : Oui, mais vous êtes AgroParisTech.
Gilles Trystram : Peu importe, on est un dispositif universitaire, même si on n’a pas la taille de Paris-Saclay. Et si un jour il y a besoin, je saurai dire pourquoi et comment on arrive à gérer le multi territorial dans AgroParisTech. On en a une analyse. On sait aussi qu’il a fallu dix ans pour le
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 Le très grand entretien
   





















































































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