Page 13 - GRAND ENTRETIEN
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facile d’être associé. La composition du CA est une conséquence de cette vision. Ensuite, au jour le jour, la gouvernance est constituée par l’orientation prise, les choix stratégiques, les moyens alloués.
Nous arrivons tous avec une identité, et l’identité commune que nous allons créer respecte les identités que chacun apporte.
Nous apportons quelque-chose qui est plus qu’une incitation à faire de la formation. Il y a une culture, d’anciens élèves, une manière de raisonner la formation. Nous allons donc aussi retrou- ver l’hybridation dans la formation. Nous devons nous souvenir que nous avons commencé à construire ensemble la formation en 2015 et que nous avons un quinquennat derrière nous de masters et d’écoles doctorales qui ont fonctionné ensemble. Tout n’a pas réussi, mais cela a assis la démarche.
 Dans l’hybridation, du moins comme je l’ai défendue dès 2017 et qui reste un enjeu très fort, la formation et la recherche sont raisonnées globalement ensemble. C’est ce que nous mettons dans les graduate schools, et pour lesquelles nous ne sommes pas au bout de chemin puisqu’il nous reste du travail du côté recherche.
Elles constituent un élément dans la construction qui modifie aussi la manière de chacun de raisonner, ce qui n’est aussi sans doute pas fini, pas facile, et fonctionne- ra rapidement dans certains endroits et plus lentement dans d’autres. Nous devons être sereins sur ce sujet.
Nous allons hybrider deux, voire trois systèmes
Gilles Trystram
    Vous avez mentionné les futures graduate
schools de Paris-Saclay, quelles nouveautés apportent ces structures ?
Sylvie Retailleau : Nous sommes partis des schools et des départements mis en place au sein de la Comue. Dans les schools, nous avons mutualisé dès 2015 les masters à hauteur de 80%, et nous avons le collège doctoral aussi depuis 2015 dans lequel sont regroupées les écoles doctorales communes, soit 100% des doctorats.
Je pense que le collège doctoral de Paris-Saclay est une réussite, beaucoup de retours et d’éva- luations l’attestent. Les masters mutualisés ont entrainé beaucoup de croisements entre com- munautés, ainsi que des rapprochements au sein et entre certains départements.
Mais il manquait un lien encore plus fort entre la recherche, la formation et les écoles doctorales. Au master-doctorat, nous ajoutons aujourd’hui le niveau licence afin de faire une vraie université, auxquels s’ajoutent les diplômes propres des établissements.
Nous avons défini des graduate schools qui ont deux objectifs : un maillage complet de théma- tiques scientifiques et un renforcement recherche-formation dans lequel il y a mutualisation et une plus grande acculturation des différents établissements.
  NEWS TANK 13 LE TRÈS GRAND ENTRETIEN
 Le très grand entretien
 



















































































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