Page 12 - GRAND ENTRETIEN
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Nous avons posé les choses sur la table, ce qui a été très dur au niveau de l’université, mais a per- mis des discussions de fond : sur l’enjeu de la licence, de la réussite des étudiants, de la massifica- tion liée à la réussite au baccalauréat, de la mission d’un enseignant-chercheur à l’université, des modalités d’apprentissage, de l’insertion professionnelle, etc. Tout cela n’est pas nouveau à l’uni- versité, mais a été reposé.
Ces discussions ont abouti à un modèle de pre- mier cycle avec :
l D’une part, la création de l’école universitaire de premier cycle que nous portons tous for- tement, pour la réussite des étudiants, défi que nous avons la volonté de relever au sein de notre université ;
l D’autre part, un principe de sélection avec des parcours de double-diplômes pluridisci- plinaires.
Vous insistez aussi beaucoup sur la notion de subsidiarité....
Sylvie Retailleau : Il s’agit de la volonté d’évo-
luer tout en respectant les savoir-faire, , l’em-
boitement des marques, par un appui sur le rôle de cha-
cun. Et d’utiliser les établissements-composantes et les composantes, pour ce qu’ils sont, la force qu’ils représentent.
Nous avons fait une richesse de l’imbrication des marques comme de l’imbrication des personna- lités morales, ce qui pouvait être difficile à gérer au début. Cela était d’abord vu, notamment au sein de l’université, comme une manière de protéger les écoles. Mais je crois que nous avons retourné la situation, car cela facilite la construction, et permet de sortir une richesse du savoir- faire de tous, si chacun à la volonté d’évoluer.
Le succès du projet est également dû, je le pense, à l’association de bonnes personnes au bon moment. Nous avons créé une équipe, un respect, une certaine confiance et franchise. C’est fon- damental.
Gilles Trystram : Il faut bien sûr des personnes prêtes à avancer pour qu’un projet se réalise. Nous sommes tous d’accord que nous allons hybrider deux, voire trois systèmes, pour en créer un qui n’est pas encore sur la table. Il y a un système universitaire, il y a un système grande école, et le troisième est celui de l’organisme de recherche pour lequel nous sommes en chemin, mais sur ce dernier point, nous n’avons pas encore réussi aujourd’hui. Cette hybridation est un élément fon- damental du projet.
Du point de vue du système universitaire, la notion de CA et sa composition sont des éléments importants pour la gouvernance. Côté AgroParisTech, nous avons toujours défendu que chacun des établissements fondateurs participe à la gouvernance, sinon cela aurait été beaucoup plus
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 Le très grand entretien
 



















































































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