Page 11 - GRAND ENTRETIEN
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 Le très grand entretien
   Les principes du projet d’établissement expérimental
Si nous revenons à 2017, le périmètre a été posé, les acteurs sont autour du projet, est-ce que vous diriez que ce divorce, désormais consommé, a libéré les énergies pour imaginer un projet où chacun trouve sa place ? Avec quelle idée êtes-vous partis et sur quoi avez- vous souhaité vous mettre d’accord ?
Bernard Belloc : Il y a deux façons de voir le projet, comme nous le présentons aujourd’hui et comme nous l’imagi- nions en 2017, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
Aujourd’hui nous le voyons comme un projet à la fois aux standards internationaux portant une ambition nationale de réelle rénovation de l’ESR français avec ses caractéristiques propres, une volonté de visibilité internationale, d’attractivité, et dans le même
temps, un ancrage territorial réel.
L’Université Paris-Saclay va donc proposer un renouveau de l’enseignement supérieur, en parti- culier, et de la recherche pour laquelle nous disposons déjà d’une assise forte. Ces deux ambitions, internationale et locale, ne sont pas si simples à combiner, mais notre modèle y parvient.
En 2017, nous nous disions alors qu’il fallait former une nouvelle université qui ne ressemblait pas à l’université ou l’école que nous étions à ce moment-là. Nous souhaitions faire évoluer le sys- tème, toujours avec l’idée du standard international, et faire mieux ensemble que ce que nous ne pouvions faire seuls. Cela était possible en démultipliant nos savoir-faire, en créant la force de frappe que nous représentons ensemble.
Pouvez-vous décrire aujourd’hui l’originalité de ce projet ?
Sylvie Retailleau : Nous avons mis sur la table des points qui cristallisaient entre nous.
l La gouvernance : nous avons fait le choix d’un CA composé à 50% de personnalités extérieures et 50% d’élus, ce qui est une gouvernance fortement rénovée puisque nous sommes les seuls à proposer ce modèle parmi les universités, voire les écoles.
l Le premier cycle : les flux énormes du premier cycle (3 universités) faisaient peur aux écoles qui craignaient de devoir absorber cette masse, et à cela s’ajoutait la non-sélection, comme règle de base, qui ne correspond pas à leurs standards. Les masters de Paris-Sud disposent égale- ment d’une masse importante, mais c’est une dynamique commune et connue des masters et doctorats.
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