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 Rencontre
 Les nouvelles dirigeantes de l’Esri
 De gauche à droite : Caroline Pascal, Vanessa Diriart, Sandra Démoulin et Anastasia Iline
« Rencontre avec les nouvelles dirigeantes de l’Esri » nous a donné l’occasion de voir débattre quatre femmes sur leur vision de l’enseignement supérieur.
«L’enseignement supérieur est un secteur très féminin, et il y a de nombreuses femmes éminentes. Au cours de ma carrière, j’ai tou-
jours considéré que mon meilleur com- bat c’était d’être le rôle modèle et d’expli- quer que je pouvais être mère, mener à bien une carrière et démontrer qu’il n’y a pas de plafonds de verre. Sur la place des femmes, j’essaye de faire en sorte qu’il n’y ait pas de sujet », déclare Vanessa Diriart, présidente France du groupe Galileo Global Education. À ses côtés, Caroline Pascal, cheffe de l’Igésr depuis octobre 2019, dit « abonder dans ce sens. Je ne me suis jamais posée la question de savoir si j’étais à ce poste parce que j’étais une femme. J’ai simple- ment eu envie de faire des choses et je
me suis donnée les moyens de les obte- nir ». Elle indique toutefois qu’au sein de l’Igésr, « sur 298 postes, 35 % sont occu- pés par des femmes ».
Sandra Démoulin, présidente de l’Arces et directrice de la communication de CY Cergy Paris Université, a pointé la situation dans le monde de la communi- cation : « C’est plutôt la place des hommes qu’on interroge. Il y a plus de 85 % de femmes au sein des services com dans l’ESR. Mais si on met ça en parallèle avec les présidentes, le ratio est de 11 pour 73 universités. Et le constat est le même du côté des grandes écoles. Il y a encore du travail à faire de ce côté-là ». Campus France, dirigé par un binôme féminin, peut sembler faire figure d’ex- ception. Néanmoins, pour Anastasia
« Le secteur de l’ESR est plus féminisé que tous les autres corps regroupés »
Selon Caroline Pascal : « Le secteur de l’enseignement supérieur est plus féminisé que les autres corps regroupés. Néanmoins plus on monte dans les échelons et moins il y a de femmes. C’est le même constat dans l’éducation nationale. Il y a une politique volontariste qu’on ne peut pas nier : la secrétaire générale est une femme et la direction est presque paritaire », ajoute-t- elle. De plus, la féminisation du mot
chef, « mot épicène qui n’a pas pourtant pas besoin de l’être », est un « signal fort ».
Iline, directrice générale adjointe, « le fait que la direction générale et la DGA soient occupées par des femmes est souvent relevé. Mais si cela avait été un binôme masculin, ce ne serait pas le cas ».
Sur la place des femmes, j’essaye de faire en sorte qu’il n’y ait pas de sujet
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