Page 17 - L'affiche

«L’équivalent d’un nouvel Internet peut survenir à tout moment et tout changer!»
Changements fréquents d’em- ployeur, automatisa- tion des tâches, polyvalence: aucune
des tendances qui feront le travail de demain n’est de nature à inquiéter Grégoire Gloriod, étudiant à NEOMA
et président de l’association d’entrepreneuriat Genius Neoma Reims. D’ailleurs, le monde du travail «d’avant»
ne l’attire pas spécialement : «Les générations précédentes passaient leur vie dans une ou deux entreprises. Cela ne m’a jamais fait rêver. Je crois qu’un peu d’incertitude ne fait pas de mal» estime Grégoire.
Une carrière pleine
de rebonds
Dans un futur proche, il se voit bien « enchaîner les challenges dans différentes entreprises, pour apprendre, rencontrer des gens, pendant au moins cinq ans», prévoit Grégoire, dont le tempérament d’entre- preneur ne pourrait attendre bien plus longtemps pour lancer son propre projet.
Sa carrière, il en a conscience, « sera jalonnée de grands changements, notamment technologiques. Il faudra toujours rester à l’écoute
de la société pour rebondir. L’équivalent d’un nouvel Internet peut survenir à tout
moment et tout changer ! Mais je pense être quelqu’un qui s’adapte bien», songe-t-il.
Se nourrir de tout
Pour rester à jour, il compte aussi sur la formation.
« J’adore apprendre des choses. Une fois sorti de l’école, je n’aurai aucune hésitation à me former si ma vie professionnelle l’exige.»
En attendant il se nourrit de tout, de ses cours bien sûr, comme de ses proches. «L’un de mes amis est en fac de biologie. Pour lui, les cours ressemblent à une succession de grands problèmes à résoudre: pollution, bactéries, santé. J’adore en discuter avec lui pour imaginer des solutions et de nouveaux business models », confie-t-il.
Savoir mixer les compétences est peut-être sa qualité première: «J’aime faire travailler les gens ensemble. » Travailler oui, mais où? Dans un bureau, à distance ? « Je ne crois pas une seconde que les gens continueront de passer cinq jours par semaine dans le même bureau, ni qu’une entreprise occupe une tour entière dans un quartier d’affaires. Il n’y a plus aucun intérêt à fonctionner ainsi », analyse celui qui réfléchit au lancement d’un nouveau type d’espaces de coworking, « un
modèle à cheval entre lieu de vie et de travail qui s’adressera autant aux indépendants qu’aux salariés », imagine-t-il. Dans un futur, cette fois, imminent.
NEOMAG#6
GRÉGOIRE GLORIOD
Étudiant en 2e année
du Programme
Grande École à NEOMA BS
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