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qu’ils s’attachent uniquement
à leur classement, ce qui est
le critère le plus simple !
Nous, professeurs, connaissons relativement bien les écoles. C’est donc à nous de les guider, de leur parler des différences entre elles, des retours
que l’on a eus...
D’ailleurs, lorsque nos anciens élèves reviennent
pour discuter avec eux, ils
sont particulièrement attentifs. Cela leur permet de se projeter de manière plus concrète.
Ils adorent ces moments ! Nous avons tout à gagner
à multiplier les échanges. C’est le travail que font de
plus en plus d’établissements dans le cadre du continuum prépa/école.
 «Nous comptons beaucoup sur nos anciens élèves pour faire le pont »
Quelles aspirations sentez- vous chez les étudiants ?
Je suis professeur en 2e année donc, pour eux, l’échéance approche ! Je les sens impa- tients de passer à des choses plus concrètes, mais en même temps plus anxieux que les années précédentes. Ils se posent davantage de questions sur leur avenir, les écoles qu’ils voudraient intégrer... Ils sont très demandeurs de contacts et, lorsque nous organisons
des forums, ils vont à la ren- contre des écoles, posent des questions. Nous organisons aussi des séances par petits groupes au cours desquelles chacun présente aux autres une école, avec son programme et ses spécificités.
Selon vous, comment renforcer le lien entre les CPGE et les écoles ?
Je trouve que ce lien s’améliore. Nous comptons beaucoup sur nos anciens élèves pour faire
le pont. Ils reviennent souvent
nous voir et partagent leur expérience. En discutant avec eux, je les sens plus satisfaits qu’avant sur le contenu du pro- gramme de leur école. Certains avaient tendance à s’ennuyer,
ils ne vivaient pas très bien cette période de dépressurisation post-prépa. Aujourd’hui, leur discours a changé. Ils disent, avec le sourire, qu’ils ont assez de travail ! Mais parfois, aussi, que la culture générale leur manque.
Quid du lien avec le monde
du travail ? Vos étudiants ont-ils hâte de l’intégrer ?
Oui et ils sont en demande
de plus d’informations. Ils se posent beaucoup de questions sur la réalité des métiers. Cette année, nous avons expérimenté une immersion en entreprise en 1re année. Au retour, ils ont dû rédiger un rapport d’éton- nement, contenant des fiches métiers, leur ressenti sur l’en- treprise... Les retours ont été très positifs. La plupart d’entre
eux n’avaient connu la vie en entreprise qu’une seule fois, durant le stage de 3e, et ils étaient alors très jeunes.
Là, ils ont pu poser les bonnes questions, en tirer un vrai béné- fice. Généraliser cette immer- sion à tous les élèves de CPGE me paraît une très bonne idée.
  MARYLÈNE
DUDOGNON
Professeur de mathématiques en 2e année ECE - Lycée Aliénor d’Aquitaine, Poitiers.
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  REGARDS
DE PROF



































































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