Page 14 - Neomag#01

Proximité, entraide, exigence,
la philosophie des années prépa
Elles parlent de liens, de ponts, d’échanges. Ces deux professeurs de prépa endossent aussi l’habit de guide pour accompagner les étudiants dans leurs choix. La transmission de la connaissance dépasse le cadre de la matière enseignée, cela fait partie intégrante du métier.
CHRISTINE PIRES
Professeur d’espagnol en ECE et ECT - Lycée Voltaire, Orléans.
Enseigner en prépa, est-ce très différent qu’au lycée ou dans le supérieur ?
Ayant eu la chance d’enseigner dans le secondaire ainsi qu’à l’université, je vois effectivement des différences. La première qui saute aux yeux, c’est que nous connaissons bien mieux nos élèves, chacun d’entre eux.
La prépa est certes tournée vers l’excellence, mais c’est aussi un lieu de proximité et d’entraide pour les étudiants. En tant que professeur d’espagnol, j’ai la chance de les accompagner pendant deux ans, en cours, en khôlle, en entretien... Le lien de confiance que nous créons ne se retrouve pas ailleurs.
L’enseignement des langues a-t-il une place suffisante en ECE selon vous ?
Oui, car la langue constitue un lien entre les matières. Nos étudiants préparent des écoles
de management, ils ne sont donc pas axés sur la littérature, mais sur le monde écono- mique, la géopolitique.
En cours d’espagnol, ils suivent l’actualité de toute la partie hispanophone du monde, sur les plans économique, politique ou culturel. Lorsqu’ils sortent de terminale, leur niveau syntaxique et grammatical est... relativement bas !
Je me sers de leur curiosité
de l’actualité pour les faire entrer en contact avec la langue d’une nouvelle manière. Et de là, arrive à se mettre en place l’aspect plus austère de l’exigence grammaticale...
Les étudiants sont-ils
au courant des spécificités des écoles ?
En première année, ils ont du mal à lire l’offre des écoles de management et les confondent souvent. Le risque est donc
«Le lien de confiance
que nous créons ne
se retrouve pas ailleurs»
14
REGARDS DE PROF