Page 20 - Think Culture 2020
P. 20

  [MODULE 3]
 Les industries culturelles et créa- tives au cœur de la problématique mondialisation/diversité culturelle : quel rôle des pouvoirs publics ?
 De gauche à droite : Bertrand Dicale, Alexandre Lasch, Elizabeth Le Hot et Fabien Claire
 « Il existe des problématiques communes à toutes les industries culturelles et créatives qui irriguent de l’audiovisuel à la musique, des arts plastiques en passant par l’architecture ou la presse. Ce sont des secteurs qui souffrent d’une transition numérique parfois difficile.
Ce sont aussi des secteurs qui ont des enjeux de formation bien plus communs qu’ils ne le pensent, et pour lesquels l’export est devenu un relais de croissance vital. Ce sont enfin des secteurs qui doivent innover ou périr.
Le Président de la République a donc souhaité initier cette démarche d’États généraux des ICC, pour ne pas aller tout de suite sur le contrat stratégique de filière. Ce contrat stratégique existe déjà dans 18 autres filières écono- miques. Il s’agit d’un contrat réciproque dans lequel la filière prend des engagements, et via lequel l’État en prend en retour.
Si l’on parvient à signer un contrat stratégique de filière à la fin de l’année 2021, on aura atteint notre premier objectif.
Ce contrat donnera aussi l’occasion au Gouver- nement de clarifier ses intentions, car c’est un document dans lequel il reconnaît prendre en
considération les demandes et besoins de la filière. En échange, la filière s’engage à se ras- sembler sur un projet commun. »
Elizabeth Le Hot, adjointe au directeur général des médias et des industries culturelles (ministère de la Culture)
« Ce n’est pas forcément dans notre ADN que de nous tourner vers l’État. Les acteurs de notre secteur évoluent dans une économie de marché. Avec cette filière des ICC, on est en train de réconcilier la culture et l’économie, principe que nous avons toujours revendiqué et assumé. Quand on voit que la production de nouveaux talents reste structurellement défi- citaire, c’est l’aide de l’État qui permet de main- tenir un niveau de production satisfaisant.
Le crédit d’impôt à la production phonogra- phique, ce n’est pas grand-chose : il représente en moyenne 1,2 % de notre chiffre d’affaires. Mais cette petite part nous permet justement de faire la différence, de continuer à investir sur des esthétiques fragiles, c’est important pour la diversité. »
Alexandre Lasch, directeur général du SNEP
   think culture 2020 • 20
Thème 1




















































































   18   19   20   21   22